28/07/2011: Les cistudes arrivent en Bourgogne ! Et maintenant les cigales

Article paru sur le Bien Public (journal local) d'aujourd'hui. A quand en Côte d'Or

Côte d'Or L’été de la Biodiversité. La Cistude d’Europe : une tortue qui lézarde en Bourgogne.
La tortue d’eau douce bourguignonne menacée !
Le 28/07/2011

La cistude d’Europe, aussi nommée tortue boueuse

Avec une carapace aplatie de 20 cm et des pattes palmées pourvues de griffes, la cistude d’Europe est une tortue qui peuple les marais de Bourgogne. Partager

La Cistude d’Europe (Emys orbicularis) est une petite tortue d’eau douce. La longueur de sa carapace varie de 11 à 19 cm, pour un poids de 300 g à 1 kg. De couleur noirâtre à brune, elle est caractérisée par les points jaune vif qui ornent son corps et le bouclier de sa carapace. Elle peut vivre entre 40 et 60 ans.

Adulte, elle se nourrit dans l’eau de mollusques, insectes aquatiques, cadavres de poissons, etc. Son rôle de prédateur et de charognard lui vaut d’être parfois considérée comme un éboueur des zones humides.

Incapable de réguler sa température, la cistude est obligée d’emmagasiner de la chaleur afin de se maintenir à une température lui permettant une activité normale. Pour ce faire, elle s’installe sur un tronc des heures durant, sur une pierre émergente ou tout autre support exposé au soleil.

Une tortue qui hiverne
Sa période d’activité (si l’on peut dire) s’étale d’avril à octobre. L’accouplement, d’abord, s’effectue sous l’eau. Ensuite les femelles sortent pondre dans les prairies alentours. L’éclosion a souvent lieu en septembre ou octobre de la même année.

Dans certains cas, les émergences s’effectuent au printemps suivant ; les jeunes, sous terre, restent alors en état de vie ralentie durant l’hiver.

En octobre, l’arrivée du froid hivernal oblige la cistude d’Europe à hiverner. Elle niche alors sous l’eau, dans la vase, profitant de zones encombrées par la végétation (plantes aquatiques, bois morts). Cela lui procure des conditions thermiques assez stables et une certaine tranquillité. Cette façon d’hiverner sous la vase lui vaut le surnom de “tortue boueuse”.

Cette espèce méditerranéenne et occidentale est en déclin. On la trouve encore dans le centre et l’Ouest de la France (en Brenne, dans l’Indre, et dans le marais de Brouage en Charente-Maritime). La Bourgogne constitue la limite nord-est actuelle de son aire de répartition en France. Elle n’a été observée que dans treize sites du sud de la Nièvre et de la Saône-et-Loire. On la rencontre alors dans les étangs, bras morts, zones humides, mares, corridors fluviaux et autres courts d’eau.

Sensible à la pollution ponctuelle ou diffuse, à la destruction des lieux de ponte et de ses habitats (drainage des zones humides, curage, endiguement des cours d’eau, fragmentation du milieu, urbanisation et labourage), elle est également menacée par l’introduction d’espèces invasives : les tortues de Floride.

Source: http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2011/07/28/la-tortue-d-eau-douce-bourguignonne-menacee

Et maintenant les cigales

Dijon - Environnement
Les cigales arrivent à Dijon
Le 01/08/2011

Des cigales à Dijon ? Par Le BienPublic.

Les Dijonnais qui se sont promenés au parc du Château de Pouilly, vers la Toison d'Or de Dijon, ces derniers jours l'ont peut-être entendue : une cigale a élu domicile dans ce qu'il semble être un hêtre, et donne au quartier un irrésistible air de Méditerranée.

La symbalisation de l'insecte - c'est comme cela qu'on appelle le chant des cigales - a été filmée par un internaute qui nous le fait partager aujourd'hui en vidéo.

Le phénomène est d'autant plus étonnant que, d'après les spécialistes, cette espèce de cigale n'est pas familière de la Côte-d'Or. Car contrairement aux idées reçues, les cigales ne vivent pas qu'en Provence, à l'ombre des pins ou des oliviers. "Il y a des espèces présentes bien plus au nord, en Bourgogne, voire même en Lorraine", entame Alexandre Ruffoni, de la société d'histoire naturelle d'Autun.

Ramené dans une valise

Mais le chant typique de celle-ci laisse plutôt penser à une espèce méditerranéenne qui serait remontée depuis le sud via la vallée de la Saône et du Rhône. "Ceci s'observe parfois, on peut mettre ça sur le compte du réchauffement climatique", analyse rapidement le spécialiste, sans toutefois être certain de sa théorie.

Une autre piste pourrait également expliquer la présence de l'insecte : il aurait pu être ramené dans les valises d'un Dijonnais parti en vacances dans le sud, avant d'être relâché dans la cité. "Cela est tout a fait probable" assure Alexandre Ruffoni, avant de préciser que "des espèces de papillons ou de grenouilles sont souvent découvertes dans notre région après ces migrations artificielles".

Dans les deux cas, le spécialiste précise que la présence d'un individu ne signifie en rien l'arrivée massive de cigales sur notre territoire. Inutile donc, de sortir les boules de pétanque et la bouteille de "pastaga" .

Hihihi... à Genève il y a eu aussi des cigales apparemment!!

Ma petite famille et moi venons de rentrer de quelques jours en Toscane, les cigales on les a bien entendues aussi là bas!! Parfois c'est un peu trop bruyant, je suis contente qu'on en ait pas encore chez nous!!!